Les nouvelles technologies pour réduire le temps passé en entrepôt

Quelles technologies d’avenir pour réduire les TMS dans l’entrepôt ? | RAJA

8 min lecture29 juillet 2021

Des opérateurs aux bras mécanisés. Des préparateurs de commande qui parlent avec un robot-assistant. Des logiciels qui cartographient les mouvements des équipes logistiques. Voilà des technologies qui, jadis, auraient fait penser à des romans de science fiction et qui, pourtant, sont aujourd’hui une réalité assez commune dans les entrepôts.

Ces technologies sont toutes développées dans une seule et même optique : augmenter la productivité, automatiser les tâches répétitives sans valeur ajoutée et réduire les TMS dans l’entrepôt, le tout pour apporter une qualité de travail optimale aux opérateurs et les déporter sur des missions de supervision ou de contrôle qualité.

Découvrez 3 nouvelles technologies qui s’appliquent à accroître la performance d’un entrepôt logistique, en réduisant la pénibilité de certains postes de travail.

Quelles sont les technologies innovantes qui vont vous aider à réduire les TMS en entrepôt ?

SOMMAIRE

  1. La capture de mouvements, pour détecter et quantifier les TMS
  2. Les exosquelettes, pour réduire les TMS liés aux efforts de manutention
  3. Les cobots, pour prendre le relai des opérateurs sur des tâches à risque

 

1. La capture de mouvements, pour détecter et quantifier les TMS

Pour réduire les TMS dans l’entrepôt et accroître la sécurité des préparateurs de commandes, vous faites sans doute généralement appel à des ergonomes.

Garants du diagnostic de la pénibilité des tâches des opérateurs, les ergonomes établissent des rapports qui permettent aux logisticiens d’optimiser chaque poste de travail.

Or, aujourd’hui, les nouvelles technologies viennent aider les ergonomes dans ces diagnostics cruciaux pour réduire les risques de TMSC’est le cas de l’entreprise HRV Simulation et de sa technologie NAWO Solution, qui proposent une solution innovante pour outiller et industrialiser les démarches ergonomiques de détection de TMS. La clé technologique de cette solution ? La capture précise des mouvements des opérateurs. Pour comprendre comment fonctionne NAWO Solution, nous avons rencontré Pierre Foubert, ingénieur d’affaires chez HRV Simulation : 

« Notre solution fonctionne en 3 étapes distinctes :

  • Tout d’abord, l’opérateur est équipé de capteurs de mouvements positionnés sur chaque membre du corps, comme on les voit parfois dans le cinéma ou les films d’animation. Ainsi, lorsqu’il exerce naturellement son activité, un avatar virtuel reproduit le mouvement sur la tablette fournie dans le package NAWO.
  • Ensuite, notre logiciel calcule très précisément les angulations de chaque segment du corps, pour évaluer la pénibilité des différents mouvements faits par le préparateur.
    Enfin, ce logiciel sort un rapport ergonomique automatisé, qui cible les sollicitations musculo-squelettiques et leur durée d’exposition.

On vient vraiment chiffrer la démarche des ergonomes en entrepôt qui, jusqu’alors, calculaient manuellement la pénibilité avec peu de précision et un travail très chronophage. Avec NAWO Solution, on peut enfin savoir les contraintes réelles qui opèrent sur le corps des opérateurs de commandes. »

reduire-tms-entrepot-nawo-solution (1)Grâce à cette solution, les responsables d’entrepôts peuvent désormais cartographier la pénibilité des postes de travail, en leur affectant une note objective de pénibilité. L’objectif est ensuite de cibler les actions ergonomiques à y apporter.

À la clé également, un véritable gain de temps : HRV Simulation constate en moyenne que ses clients divisent par trois le temps d’analyse ergonomique, avec une précision d’analyse inégalable.

“Nous avons misé sur la commercialisation d’un package qui rend les responsables d’entrepôt et ergonomes totalement autonomes face à la solution. Le résultat, factuel et automatisé, qui sort de notre logiciel embarqué leur permet réellement de miser sur une meilleure rotation des postes de travail, dont l’ergonomie est améliorée, ou encore d’éviter de mettre un opérateur avec un problème spécifique sur une tâche qui lui serait nuisible.”

Un package innovant de simulation de détection des TMS, qu’il est possible d’acquérir pour une enveloppe totale de moins de 20 000€, afin de réduire significativement les risques professionnels logistiques.

 

2. Les exosquelettes, pour réduire les TMS liés aux efforts de manutention

Si la première innovation permettait de détecter les TMS en amont, cette seconde, plus médiatisée, s’emploie à assister les préparateurs de commandes dans leurs tâches quotidiennes dans l’entrepôt : il s’agit des exosquelettes.

Le monde de la logistique en avait rêvé, la technologie l’a rendu possible : “l’opérateur augmenté”, aux capacités physiques démultipliées, arrive dans le quotidien des entrepôts. Les exosquelettes sont des machines qui, une fois enfilées par le préparateur, l’aident à moins solliciter son propre corps lors des différentes opérations à effectuer. 

On distingue sur le marché actuel deux types d’exosquelettes :

  • Les exosquelettes passifs, qui vont libérer les opérateurs d’une partie de la charge, lors des opérations de manutention par exemple ;
  • Les exosquelettes actifs, qui vont faire certains mouvements à la place des opérateurs, et leur permettre d’ainsi moins activer des zones de leur corps sujettes aux TMS.

En pleine explosion dans les départements R&D des sociétés aux entrepôts gigantesques, les solutions d’exosquelettes s’adaptent aux divers besoins du monde de la logistique.

  • Certains exosquelettes vont s’adresser aux opérateurs polyvalents, qui se déplacent dans l’entrepôt, par exemples lors des phases de stockage ou de picking. Ces machines, assez légères pour être portées tout au long d’une journée de travail, augmentent la capacité de portage des préparateurs de commandes, et vont ainsi réduire les risques de TMS liés aux membres supérieurs et au tronc (dos et épaules).
  • D’autres, destinés à des préparateurs en poste assis, consistent à fixer des exobras sur un siège. Cet exobras va accueillir le bras de l’opérateur, et lui donner une sensation de quasi apesanteur, qui le libère des sollicitations musculo-squelettiques de certains gestes répétitifs. Un exosquelette pratique pour les préparateurs en fin de chaîne logistique, qui se chargent par exemple de l’emballage du colis final. Sont ainsi amoindris les risques de TMS des épaules et du dos.

Si cette nouvelle technologie est alléchante et devient de plus en plus abordable, elle reste pour l’heure assez chère. Comptez autour de 5000€ pour un exosquelette qui assiste vos opérateurs dans les efforts de manutention jusqu’à 15 kg.

Le cobot : votre nouvel ami technologique pour réduire les TMS dans l'entrepôt ?

 

3. Les cobots, pour prendre le relai des opérateurs sur des tâches à risque

Cela fait déjà bien longtemps que les robots ont intégré l’entrepôt, notamment pour alléger les missions répétitives de certains postes de préparation de commandes. Toutefois, ce n’est que récemment que le principe du robot s’est transformé en une nouvelle technologie qui pourrait bien sensiblement réduire les TMS dans l’entrepôt : le cobot.

Cobot : contraction du terme de “robot collaboratif”, il assiste l’opérateur dans ses tâches, sans pour autant lui déléguer l’intégralité de ses tâches. Le principe du cobot est simple : il se focalise sur les tâches à haut risque en termes de TMS pour permettre aux préparateurs de commandes de se focaliser, quant à eux, sur les opérations où l’humain garde une réelle valeur ajoutée.

Un cobot dédié au poste d’emballage peut par exemple prendre en charge l’emballage du colis lui-même. Travaillant à côté de lui, l’opérateur va rester garant de la vérification de cet emballage.

On est donc sur l’idée d’une véritable collaboration humain/machine, où le cobot est développé sur-mesure par rapport aux gestes que l’humain fait. Le cobot est véritablement le relai de l’opérateur, qui travaille main dans la main avec ce nouveau type d’assistance.

À la clé des cobots : des opérateurs allégés de risques de TMS, potentiellement à tous les postes de travail de l’entrepôt.

Car, en plus d’être programmables sur-mesure, les cobots sont également reprogrammables à l’envi, ce qui lui permet d’être polyvalent. Ainsi, avec un investissement de départ assez élevé, les responsables logistiques peuvent moduler l’utilisation du cobot, en fonction de l’évolution des processus de préparation de commandes de l’entrepôt.

Ces 3 technologies seront-elles bientôt dans les réflexions budgétaires de nombre de directeurs logistique et supply chain ? 

Et vous, avez-vous déjà assisté à des démonstrations de technologies innovantes pour l’entrepôt ? Partagez en commentaire ou envoyez-nous des suggestions d’entreprises innovantes à interviewer à socialmedia@raja.fr

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