Gants de protection anti-chaleur

Comment choisir ses gants de protection en fonction du travail et des normes en vigueur ?

9 min lecture29 juillet 2021

Dans l’entrepôt, les mains sont les membres les plus exposés des opérateurs. Pour cette raison, équiper ses manutentionnaires est non seulement du bon sens, mais une obligation. Comment choisir le bon type de gants en fonction des normes et obtenir la meilleure protection en fonction des produits manipulés ?

Découvrez un guide RAJA simple et clair pour vos prochains achats.

Les différents risques auxquels sont exposés vos salariés

Le travail en entrepôt est, par essence, manuel. Les mains de vos salariés sont donc particulièrement exposées à divers risques. Les gants font partie des équipements de protection individuelle (EPI) de base que vos employés doivent utiliser.

En fonction du secteur d’activité dans lequel vous évoluez, il est possible que ces risques soient plus ou moins extrêmes :

  • Risques mécaniques : les plus communs, mais également les plus handicapants. On parle ici des risques d’écrasement, de coupures ou de perforations auxquels on est exposés lors du port ou du déplacement d’un objet par exemple.
  • Risques thermiques : les mains sont extrêmement sensibles à la température. Si vous travaillez dans des environnements particulièrement chauds ou froids, Si vous travaillez dans des environnements particulièrement chauds ou froids, vous devez protéger vos mains avec un équipement de protection idoine.
  • Risques chimiques : certains opérateurs sont amenés à manipuler des produits chimiques particulièrement nocifs pour la peau.
  • Risques électriques : les entrepôts qui stockent des produits électriques et électroniques font courir des risques d’électrocution à leurs manutentionnaires (décharges, conductivité, etc.).

Les gants de protection permettent de protéger au mieux vos salariés

Comment combattre le froid dans l’entrepôt ?

Que vous travailliez dans un entrepôt pour manipuler des produits frais, ou tout simplement que l’hiver soit rude, il est important d’équiper  ses salariés pour la protection contre les risques liés au froid.

Équiper ses collaborateurs avec des vêtements et des gants de protection contre le froid devient indispensable quand le thermomètre descend sous les 5°C. Prévoir une pièce chauffée pour les pauses est également une bonne idée, que l’on peut agrémenter avec la mise à disposition de boissons chaudes.

Tous nos conseils pour combattre le froid en entrepôt.

Comment choisir des gants de protection et de travail ?

Si les risques encourus par les manutentionnaires sont divers, l’offre de gants de sécurité l’est tout autant.

Il existe une infinité de type de gants et de matières. C’est toujours une bonne nouvelle d’avoir le choix. Pour autant, il faut faire attention à certains détails pour être certain de choisir le meilleur équipement de protection individuelle.

La taille de gants : un élément primordial

Un gant, aussi performant soit-il, voit son efficacité amoindrie s’il ne correspond pas à la main de celui qui le porte.

Des gants trop petits, qui ne tiennent pas correctement en place, ou qui se retirent trop facilement, exposent son porteur à des risques importants selon son environnement de travail.

Comme pour des chaussures neuves, un gant de travail est un vêtement qui s’étire avec le temps, a fortiori s’il s’agit de gants de manutention en cuir.

Il faut donc veiller à les choisir légèrement serrés. Ils s’adapteront d’eux-mêmes aux mains des porteurs.

Concrètement, si vous vous situez entre deux tailles, optez pour la plus petite.

Notez également que la taille d’un gant est toujours exprimée en pouces. Pour connaître sa taille, il faut choisir sa main dominante puis mesurer votre main. Pour information, découvrez notre tableau comparatif pour trouver des gants adaptés.

gants-protection

Les gants poudrés : bonne ou mauvaise idée ?

L’utilisation de gants poudrés dépend essentiellement de votre secteur d’activité.

Les gants en latex, en vinyle ou en nitrile sont pour la plupart poudrés, mais répondent à des besoins spécifiques.

S’ils ne protègent pas contre les coupures ou l’écrasement, les gants poudrés bénéficient d’un pouvoir absorbant supérieur, les rendant particulièrement efficaces contre les produits chimiques ou les hydrocarbures par exemple.

Ils sont en outre particulièrement faciles à enfiler et à retirer.

On recommande leur utilisation dans les laboratoires, les hôpitaux, mais également pour équiper les préparateurs de commande.

Ces gants de protection contre les produits corrosifs sont en revanche à déconseiller aux travailleurs du secteur de l’alimentaire.

En effet la poudre qui recouvre ces gants à usage unique est constituée d’amidon de maïs, qu’il est préférable de ne pas mélanger à la nourriture que vous manipulez.

Gardez en tête que les matériaux des gants que vous utilisez dépendent des besoins et du niveau de risques : gants en cuir, gants en vinyle, gants en caoutchouc naturel, gants en kevlar…

Quelles sont les normes à respecter pour vos gants de protection ?

Ne pas respecter les normes en vigueur, c’est mettre la santé de vos employés en danger. Pour prémunir les travailleurs de la logistique d’accidents de travail, les équipements de protection des mains répondent à une quantité de normes que nous allons détailler ci-dessous.

New Call-to-action

La certification CE

Ce symbole, que l’on ne retrouve pas uniquement sur l’équipement de protection individuelle, indique que le produit est conforme à la réglementation européenne.

Il s’agit d’un prérequis essentiel pour s’assurer qu’un produit répond aux normes de sécurité élémentaires.

Norme européenne des gants de protection : norme EN 420

Cette norme européenne concerne directement les gants de protection. Pour y répondre, les gants de sécurité doivent se conformer à quelques règles :

  • Le respect de l’innocuité : les gants ne doivent pas contenir de substances allergènes et doivent disposer d’un pH neutre ;
  • Le respect de la charte des tailles européennes ;
  • Le respect du test de la dextérité ;
  • Le respect des instructions de marquage.

Les risques mécaniques : norme EN 388

Les risques mécaniques étant les plus fréquents en manutention, choisir des gants anti coupure répondant à la norme EN 388 est indispensable.

Celle-ci garantit que les gants porteurs du sigle offrent une protection contre :

  • Les coupures ;
  • Les déchirures ;
  • Les abrasions ;
  • Les perforations.

Cette norme s’adjoint d’un barème permettant de juger de la performance de la protection qui est offerte.

Cette échelle s’étale de 0 (protection faible) à 4, voire 5 (protection élevée).

Les risques chimiques et microbiologiques : norme EN 374

Les gants répondant à la norme EN 374 garantissent une protection chimique et contre les produits abrasifs.

Mais un gant certifié EN 374 ne convient pas forcément à tous types d’usages.

Ici encore, un barème a été dressé afin d’informer sur le type de produit chimique contre lequel le gant offre une protection optimale.

Celui-ci prend la forme d’une lettre, accolée à la mention « protection chimique spécifique » :

  • A : résistance certifiée contre le méthanol ;
  • J : résistance certifiée contre le n-Heptane ;
  • K : résistance certifiée contre la soude caustique 40 % ;
  • L : résistance certifiée contre l’acide sulfurique.

Outre leur résistance, ces gants de protection chimique bénéficient d’une grande durée de vie et sont doublés en textile afin d’apporter plus de confort à vos employés.

Les gants de protection anti-chimique sont à la norme EN 374

Les risques de froid : EN 511

Le froid est particulièrement handicapant en entrepôt. En plus de gripper les mouvements, il favorise les accidents.

Les gants anti froid ou gants de travail hiver répondant à la norme EN 511 permettent de se prémunir des effets du froid jusqu’à -50°C.

On admet qu’un gant de protection au froid doit répondre à trois exigences :

  • Imperméabilité à l’eau ;
  • Résistance au froid de contact ;
  • Résistance au froid convectif.

Comme pour les autres types de gants de protection, la performance de chaque critère est évaluée sur une échelle de 0 à 4 pour ce qui est de la résistance au froid, et de 0 à 1 pour ce qui est de la perméabilité.

Les risques de chaleur : EN 407

La peau est extrêmement sensible à la chaleur. Les mains faisant souvent office de premier contact avec un élément chaud, l’adoption de gants de protection contre le chaud est capitale pour protéger vos manutentionnaires.

Pour répondre à la norme EN 407, les gants anti chaleur doivent valider les exigences suivantes :

  • Résistance au feu ;
  • Résistance à la chaleur de contact ;
  • Résistance à la chaleur convective ;
  • Résistance à la chaleur radiante ;
  • Résistance aux petites projections de métal en fusion ;
  • Résistance à d’importantes projections de métal en fusion.

L’indice de performance de chacun de ces critères est évalué de 0 à 4.

À chaque travail de manutention son gant de protection. Si l’offre en la matière est très diverse, la réglementation européenne permet de s’y retrouver simplement, grâce à des symboles signifiant la performance des vêtements de protection.

Quelle que soit la problématique de protection thermique à laquelle vous êtes confrontés, là est un élément à ne pas négliger pour la sécurité de vos employés.

Les points à retenir :

  • Les mains des manutentionnaires sont particulièrement exposées aux dangers en entrepôt,
  • Les gants de travail de manutention doivent obligatoirement porter le symbole CE, signifiant leur conformité aux réglementations européennes,
  • Des normes européennes existent, et permettent de repérer facilement quel type de protection offre un gant de sécurité.

    Nos catégories