Le guide des bonnes pratiques pour maximiser la sécurité de votre entrepôt | RAJA

16 min lecture 24 mai 2021

La sécurité dans l’entrepôt : voilà un sujet qui demande un temps considérable au responsable logistique, et qui implique une multitude de détails-clés à mettre en application.
Du matériel-phare à installer pour sécuriser les actifs et marchandises, aux process et outils pour réduire les risques humains dans l’entrepôt, découvrez ici un condensé des bonnes pratiques logistiques de sécurité à adopter.

  1. Mettre en place les basiques de la sécurité de l’entrepôt
  2. Optimiser la structure de votre entrepôt
  3. Sécuriser les zones à risque de l’entrepôt
  4. Assurer la sécurité de vos opérateurs dans l’entrepôt

Le guide ultime contenant toutes les bonnes pratiques de sécurité dans l'entrepôt

Mettre en place les basiques de la sécurité de l’entrepôt

Dans un premier temps, il convient de se rappeler quelques éléments basiques de sécurité de l’entrepôt. En tant que spécialiste de la logistique, ceux-ci vous seront sans doute déjà familiers… mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal.

Avez-vous l’autorisation d’exploitation de votre entrepôt ?

Pour un entrepôt en règle avec la législation française, vous devez disposer d’une autorisation d’exploitation, à demander auprès de la préfecture de votre région.

Avec cette autorisation viennent un certain nombre de contraintes, et notamment des contraintes en termes de distance entre l’enceinte externe de votre entrepôt et les zones qui l’entourent. Ainsi, votre entrepôt devra respecter une certaine distance avec les zones d’habitation, les bassins et voies d’eau, les établissements publics comme les écoles, les gares, les routes…

Quoiqu’il en soit, vous devez respecter une distance de 20 mètres entre l’enceinte de votre site et les murs de votre entrepôt.

Quel est le classement ICPE de votre entrepôt ?

La norme ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) détermine les obligations des industriels en fonction des éléments stockés dans un entrepôt couvert, et par conséquent des risques qui peuvent y être liés. Ce classement est déterminé par l’État, et va varier en fonction des produits que vous y stockez (éléments combustibles, explosifs, inflammables…).

C’est grâce à ce code ICPE très spécifique que vous pourrez mettre intégralement aux normes votre entrepôt, en vous focalisant notamment sur…

  • Les dispositifs et processus incendie
  • La gestion des déchets de l’entrepôt
  • Les règles de stockage en vigueur
  • Les règles d’évacuation des employés
  • L’évacuation et la récupération des eaux usagées
  • L’accessibilité des services d’intervention d’urgence…

Vérifiez bien que votre entrepôt est classé dans la bonne catégorie, afin d’en assurer la sécurité tout en restant aux normes en vigueur.

Tenez-vous un registre des matières que vous stockez ?

En cas de contrôle de l’entrepôt, vous devrez fournir à la personne en charge un registre des matières stockées. Celui-ci doit clairement faire apparaître…

  • La nature des produits stockés, et leurs spécificités
  • Leur emplacement dans l’entrepôt
  • Les risques potentiels qui y sont liés

Veillez à garder ce registre toujours à jour, en fonction des nouveaux produits inclus régulièrement dans votre stock.

 

Optimiser la structure de votre entrepôt

Un entrepôt bien sécurisé est un entrepôt dont la structure et le stockage sont rationalisés, et aux normes avec les réglementations. Découvrez les éléments à mettre en place au sein même de votre structure pour y minimiser les risques.

Rappel : Sachez que les critères de sécurité de l’entrepôt décrits ici relèvent de la responsabilité de l’exploitant. Non seulement ils doivent être mis en place, mais leur viabilité et leur efficacité (notamment celles du matériel) doivent régulièrement être inspectées et optimisées.

Quels critères-clés de sécurité pour votre entrepôt ?

Si certains entrepôts spécifiques vont devoir adapter leurs dispositifs de sécurité aux types de produits stockés, la loi demande à chaque enceinte de stockage de mettre en place quelques critères de sécurité de base.

Pensez notamment à…

  • Vérifier l’étanchéité du sol, pour vous prémunir de polluer le sol et les eaux.
  • Placer la chaufferie dans un local dédié, ou l’isoler des autres parties du bâtiment par un sas de sécurité.
  • Installer des issues de secours tous les 50 mètres.
  • Mettre en place un système de ventilation, pour assurer une qualité de l’air optimale. Toutefois, les évacuations de ce système doivent être éloignées des potentielles zones d’habitation alentours.
  • Munir l’entrepôt d’un système de recueil et de traitement des eaux usées que votre activité produit.
  • Préserver les éclairages des chocs et échauffements, pour éviter les soucis liés aux incendies.

Vous cochez toutes les cases de cette checklist des critères de sécurité d’entrepôt essentiels ? Bravo : vous vous assurez d’être en conformité avec les principales normes en vigueur.

Avez-vous créé une voie dédié aux engins ?

La loi française impose également à tout entrepôt de créer une voie “engins”. Son objectif : faciliter la circulation des flux à l’intérieur du bâtiment. Celle-ci doit répondre à des critères bien précis, que voici :

  • Une largeur de 6 mètres
  • Une hauteur libre d’au moins 4,5 mètres
  • Une pente de moins de 15%

Cette voie “engins” doit à tout moment rester libre, pour faciliter la circulation en cas d’incident mettant en péril la sécurité du bâtiment et des opérateurs (incendie, effondrement…).

Quelle signalétique pour assurer la sécurité ?

Que dit sécurisation des flux dans l’entrepôt dit également mise en place d’une signalétique adaptée. Que votre activité demande l’utilisation de machines de manutention ou non, la signalétique permet d’éviter les risques de collison, et donc de réduire les accidents dans l’entrepôt.

Pensez notamment à positionner aux endroits-clés de votre structure…

Votre signalétique de sécurisation de l’entrepôt mise en place, votre opérateurs pourront en toute sérénité appliquer les mesures-clés de sécurité.

Comment prévenir les risques de sécurité dans l'entrepôt

 

Sécuriser les zones à risque de l’entrepôt

Toutes les zones de l’entrepôt ne présentent pas le même degré de risque d’accident ou d’incident. Certaines d’entre elles méritent une attention toute particulière : découvrez ici lesquelles, et les quelques mesures-clés à prendre pour accroître leur sécurité.

Les palettiers et rayonnages en hauteur

Dès lors que des charges (plus ou moins lourdes) sont entreposées en hauteur, les risques d’effondrement et donc d’accident augmentent. Les palettiers (qui permettent de stocker des palettes) ou les rayonnages en hauteur sont ainsi des zones particulièrement à risque dans l’entrepôt.

Pour éviter tout souci, veillez à…

  • Ancrer vos rayonnages et racks dans le sol en béton, comme vous y contraint les normes de sécurité en vigueur à partir d’une certaine hauteur et d’un certain poids.
  • Installer des pieds et croisillons de renfort sur vos rayonnages pour optimiser leur stabilité globale.
  • Respecter la charge maximale des palettiers et rayonnages indiquées dessus par des étiquettes spécifiques.
  • Inspecter quotidiennement ces installations. Elles peuvent légèrement se déformer lorsque des charges lourdes sont posées dessus, mais doivent retrouver leur forme initiale lorsque ces charges sont enlevées. Si ce n’est pas le cas, veillez à les remplacer, en estimant mieux la charge maximale nécessaire.
  • Choisir, au besoin, des échelles ou escabeaux de sécurité aux normes, afin de minimiser les risques de chute des opérateurs ou des marchandises lors de leur manutention.

Bien sûr, de telles installations demandent une formation spécifique des opérateurs étant amenés à les utiliser. Rappelez régulièrement à vos équipes les règles de sécurité qui y sont liées.

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Les mezzanines à poteaux

Pour libérer de l’espace au sol et optimiser l’espace de stockage, nombreux sont les responsables logistiques qui décident d’organiser leur entrepôt avec des mezzanines montées sur poteaux.

Si vous avez pour projet de mettre en place une telle installation…

  • Veillez à faire appel à des experts en la matière, qui sauront vous conseiller sur le meilleur matériel à choisir.
  • Prenez soin d’installer des barrières de sécurité autour des poteaux, ainsi que pour l’accès à la mezzanine.
  • Munissez la zone de panneaux spécifiques à l’installation, mettant l’accent sur sa dangerosité et les règles relatives à l’utilisation d’engins de manutention dans la zone.

Les chariots élévateurs

Les chariots élévateurs peuvent sembler être des machines simples à manier, à première vue. Cependant, les risques de sécurité dans l’entrepôt qui y sont liés sont bien réels, et doivent être évités grâce à une formation spécifique.

Vous le savez sans doute : seul un cariste, formé aux bonnes pratiques liés aux chariots élévateurs, peut manipuler l’engin. Pour l’aider à bien réaliser la manutention à l’aide de la machine, veillez à aménager correctement la zone de l’entrepôt concernée, en laissant assez d’espace disponible à l’engin pour circuler.

Vous souhaitez tout savoir sur les grandes règles du stockage en entrepôt, pour réellement rationaliser votre espace ? N’hésitez pas à télécharger notre guide dédié au sujet, qui vous éclairera sur les différentes méthodes et règles de sécurité à envisager.

 

Assurer la sécurité de vos opérateurs dans l’entrepôt

Comment parler de sécurité dans l’entrepôt sans parler de la protection de vos équipes ? Confrontés à des tâches physiques ou répétitives, ils sont particulièrement exposés à des risques professionnels. Comment les protéger au mieux ?

Quel équipement de travail pour assurer la sécurité des opérateurs ?

En tant que responsable logistique, votre objectif est de fournir l’équipement adéquat à vos opérateurs, pour vous assurer de leur sécurité en toutes circonstances.

Pour ce faire, pensez à choisir…

  • Les bonnes chaussures de sécurité. Elles doivent non seulement être conformes aux normes ISO 20345, mais aussi contenir une coque de protection à l’avant du pied, ainsi qu’une semelle adaptée, pour assurer le confort en position debout. Pour vous aider à choisir le bon type de chaussures de sécurité, n’hésitez pas à consulter notre guide de choix sur le sujet.
  • Les vêtements de travail adéquats. Selon que vos opérateurs manipulent des produits dangereux (aérosols, particules, liquides, projections…), vous aurez besoin de leur sélectionner des vêtements plus ou moins protecteurs. Attention à bien respecter les directives européennes de 1992 en matière de degré de protection individuelle assurée.
  • Les gants de protection optimaux. Il en existe plusieurs types, en fonction du niveau de protection à assurer à vos opérateurs : gant à usage court pour éviter le contact avec des produits chimiques ou des micro-organismes, gant anticoupure pour limiter les risques de coupure, gant de dextérité pour éviter les risques mécaniques… Si le choix du type de gant est crucial, veillez également à choisir la bonne taille pour vos opérateurs. Pour choisir les gants adaptés à votre besoin, prenez le temps de consulter notre guide de choix dédié au sujet.

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Comment optimiser l’hygiène de l’entrepôt ?

La crise du Covid-19 de 2020 l’a plus que jamais prouvé : l’entrepôt est une zone où l’hygiène doit être irréprochable, tant pour limiter la propagation de maladies entre les opérateurs que pour assurer une qualité de stockage des marchandises optimale.

Vous êtes à la recherche des bonnes pratiques pour assurer l’hygiène de l’entrepôt ? Consultez l’article sur le sujet, que RAJA avait conçu pendant la crise du Covid-19, mais toujours autant d’actualité pour la sécurité de l’entrepôt.

Comment lutter contre les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) ?

Les Troubles Musculo-Squelettiques sont l’un des soucis majeurs que peut rencontrer un entrepôt. Baisse de la qualité de vie au travail, baisse de productivité, et un coût moyen de 21 512€ par an à une entreprise : les responsables logistiques ont tout intérêt à éviter leurs écueils. Alors comment faire ?

Dans un premier temps, il s’agit de savoir identifier les TMS sur toute la chaîne logistique.

On distingue majoritairement 3 sources majeures de TMS :

  • Les facteurs biomécaniques, tels que les gestes répétitifs, le travail statique, les efforts démesurés, les positions extrêmes des articulations…
  • Les facteurs psycho-sociaux, comme le stress lié à la gestion du temps, ou le manque de soutien des équipes et managers
  • Les facteurs organisationnels, y compris les plannings mal organisés, avec des délais difficiles à tenir, et les temps de récupération insuffisants

De ces facteurs de risque de TMS découlent des accidents du travail (entorses, luxations, fractures, contusions, chutes de colis lourds, exposition à des produits dangereux…), mais aussi des contraintes physiques dont les effets arrivent à plus long terme (vibrations du chariot automoteur autoporté, port de charges lourdes, station debout prolongée, mouvements forcés de certains endroits du corps…).

Pour limiter les TMS, et donc accroître la sécurité dans l’entrepôt, pensez à mettre en place une véritable méthodologie de prévention.
Il est recommandé de…

  • Commencer par supprimer les facteurs biomécaniques. Cela peut passer par l’installation d’équipements spécifiques, qui limitent les contraintes physiques les plus intenses pour les opérateurs.
  • Identifier ensuite les facteurs organisationnels et psycho-sociaux qui peuvent créer des TMS. Par exemple, on néglige souvent la formation des opérateurs aux outils censés alléger la pénibilité dans l’entrepôt.
  • Sensibiliser en continu toute la ligne hiérarchique à ce process. Chacun doit en permanence rester vigilant aux facteurs de risque, et aux symptômes de TMS qui peuvent se déclarer.
Quels sont les symptômes principaux de TMS ?

Sachez-le : 4 types de soucis de santé représentent 75% des maladies professionnelles. Sachez les reconnaître :

  • Le syndrome du canal carpien : la main perd en force, les mains sont froides, le poignet est rigide, l’opérateur a des fourmis dans les mains
  • La tendinite du coude (aussi appelée tennis elbow) : une douleur au coude se déclare lors de la préhension d’objets
  • Le syndrome de la coiffe des rotateurs, qui affecte l’épaule, et dont les derniers stades ne sont pas guérissables
  • Les problèmes de dos, tels que les lumbagos ou les hernies discales

Au-delà de cette méthodologie, certains éléments peuvent vous aider à réduire significativement la pénibilité dans l’entrepôt, et diminuer le risque de TMS. Pensez notamment à…

  • Vous munir d’une banderoleuse ou d’une filmeuse automatique, dès lors que vos opérateurs palettisent un nombre significatif de palettes par jour.
  • Optimiser les postes d’emballage, afin qu’ils soient plus ergonomiques, et que tous le matériel nécessaire à la préparation de commande soit à portée de main des opérateurs. Pour plus de conseils à ce sujet, consultez notre
    guide dédié au sujet.
  • Munir vos opérateurs des bons engins de manutention. Des transpalettes aux chariots à hauteur variable, en passant par les rolls pour le chargement des colis dans les camions, les solutions ne manquent pas pour alléger la charge que doivent porter vos opérateurs au quotidien.
  • Songer à installer des tapis anti-fatigue dans l’entrepôt. Lorsque l’on sait que 49 % des manutentionnaires travaillent debout plus de 20 heures par semaine (selon une étude de l’INRS), il devient important de rendre la posture statique debout la moins pénible pour vos employés.

Grâce à ce guide complet, vous voilà prêt à affronter tous les risques de sécurité dans l’entrepôt, tant pour vos marchandises que pour vos équipes. Retrouvez tous les produits RAJA relatifs à la sécurité, à l’hygiène et à l’entretien ici.

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